Nos vêtements, si gourmands en eau et en CO2

Un article de Nau.ch

Berne, 21.06.2025

L’industrie de la mode consomme beaucoup d’eau. Ses émissions de gaz à effet de serre sont également immenses. Contribuez à changer les choses en achetant de la seconde main.

L’essentiel en bref

  • La surconsommation de vêtements bon marché a un énorme impact sur l’environnement.
  • La consommation élevée d’eau, ainsi que les émissions, sont spécialement problématiques.
  • De plus en plus de personnes essaient donc de lutter contre cette tendance en achetant des articles d’occasion.
  • Les 20 brocantes de l’Armée du Salut réparties dans toute la Suisse proposent un assortiment varié.

Jamais il n’a été aussi facile, aussi rapide et aussi économique de se procurer de nouveaux vêtements qu’aujourd’hui. Que ce soit en ville, sur Internet ou sur les réseaux sociaux : partout, les tendances de la mode nous incitent à acheter, y compris et surtout quand nous n’avons besoin de rien.

Et c’est précisément là que réside le problème, car la consommation effrénée de vêtements bon marché, souvent de mauvaise qualité (appelée aussi fast fashion), signifie que nous achetons de plus en plus d’habits que nous portons brièvement avant de les jeter. Or, les conséquences écologiques de ce comportement sont graves.

 

Trois ans d’eau pour un pantalon

L’industrie de la mode est un secteur économique mondial qui utilise d’énormes quantités de ressources naturelles, en premier lieu de l’eau.

L’organisation de protection de l’environnement WWF indique par exemple que jusqu’à 11’000 litres sont nécessaires pour un kilo de coton. Cela correspond à environ 2’700 litres pour un seul t-shirt, ou à la quantité d’eau potable nécessaire à une personne pendant presque trois ans. Un jean peut même consommer jusqu’à 7’500 litres.

Le problème est qu’un tiers seulement de cette eau nécessaire à la production arrive jusque dans les champs. Le reste s’évapore en chemin ou s’infiltre en raison de canaux d’irrigation non étanches. Un tiers de l’eau réellement nécessaire est donc pompé dans les eaux souterraines.

Par conséquent, les rivières et lacs naturels se réduisent, ou disparaissent même complètement. C’est par exemple le cas de la mer d’Aral, située entre l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Autrefois considéré comme le quatrième plus grand lac intérieur au monde, il ne lui reste aujourd’hui plus qu’environ 10% de sa surface d’origine.

La mode cause plus d’émissions que le trafic aérien

En plus de son énorme consommation d’eau, la production textile contribue massivement aux émissions de gaz à effet de serre. Selon les Nations Unies, l’industrie de la mode est responsable de 8 à 10% des émissions de CO2 mondiales, soit plus que les transports aériens et maritimes internationaux réunis.

La production énergivore des matériaux utilisés y contribue de manière significative. Les fibres synthétiques, comme le polyester, à base de pétrole, mais aussi la culture de fibres naturelles comme le coton ainsi que la transformation qui suit nécessitent souvent l’utilisation de machines nocives à l’environnement.

La logistique mondiale vient s’ajouter à la liste des étapes endommageant l’environnement. Les matières premières, les produits intermédiaires et les vêtements finis sont souvent transportés par bateau, camion et avion sur de grandes distances, ce qui nécessite également d’importantes quantités de combustibles fossiles.

Un habillement plus durable et une consommation plus consciente

Cette évolution montre clairement que la mode a son prix, même si celui-ci semble souvent peu élevé au moment de passer à la caisse. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, de plus en plus de personnes optent donc pour une démarche d’habillement plus durable.

En achetant ou en faisant don de vêtements d’occasion, elles réduisent la demande de textiles neufs et, par conséquent, la consommation d’eau ainsi que les émissions de CO2 liées à leur production.

Vous trouverez par exemple un vaste choix de vêtements de seconde main de qualité dans les 20 brocantes de l’Armée du Salut réparties dans toute la Suisse. Avec environ 50’000 articles différents par filiale – qui changent tous les jours, si ce n’est toutes les heures – l’assortiment répondra aux exigences les plus variées.

En faisant le choix de la seconde main, vous montrez que vous accordez de la valeur à l’authenticité et à l’originalité, et aussi votre résistance face à la société de consommation. Vous préférez donner vos vêtements ? Vous pouvez également le faire dans les filiales brocki.ch.

Cerise sur le gâteau : avec la BrockiCard exclusive, les clientes et clients peuvent accumuler des points tant lors des dons que des achats et les échanger ensuite facilement lors d’un prochain achat.

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